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Covid 19 & Octodon degus

  • Santé

La pandémie est maintenant inscrite dans notre quotidien et nous apprenons, tant bien que mal, à vivre avec. Mais le virus du Covid-19 a-t-il des conséquences pour nos animaux, peut-il être transmis à l’octodon? Il s’agit d’une question que l’on peut se poser, surtout avec un test positif à la maladie.

Coronavirus, Covid-19 & variants

Coronavirus SARS-CoV-2 isolé d'un patient aux États-Unis (en jaune, vue au microscope électronique à balayage, émergeant de la surface des cellules cultivées en laboratoire). Crédit: NIAID-RML - Wikipedia Commons
Coronavirus SARS-CoV-2 isolé d’un patient aux États-Unis (en jaune, vu au microscope électronique à balayage, émergeant de la surface des cellules cultivées en laboratoire). Crédit: NIAID-RML – Wikipedia Commons

Le Covid 19, ou la maladie du Covid 19 est une maladie infectieuse liée au virus nommé SARS-CoV-2((Organisation mondiale de la santé – Coronavirus)). Il s’agit d’un virus appartenant au genre de Betacoronavirus, regroupant une quinzaine d’espèces. Ce groupe de virus infecte notamment les mammifères comme les chauves-souris, mais aussi les chameaux, dromadaires, ou les animaux de “bétail”, comme les lapins, les cochons, les chevaux et vaches, et enfin les humains. D’autres espèces infectées ont également été observées, comme les chiens et chats. Le Covid-19 est considéré comme une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmissible des animaux à l’homme. On a identifié chez l’humain plusieurs souches de bétacoronavirus, comme le SARS-CoV, SARS-CoV-2 (la maladie du Covid 19), ou le MERS-Cov. Ces maladies infectieuses présentent notamment des symptômes respiratoires, qui peuvent se révéler mortels.

La maladie du Covid-19 est apparue en Asie, plus précisément dans la ville de Wuhan, en Chine. Si le virus est naturellement présent dans certaines colonies de chauves-souris que l’on retrouve en Chine, son passage vers l’humain reste flou. Plusieurs hypothèses sont à ce jour exploré, de la transmission directe entre humains et chauve-souris, au passage par un hôte intermédiaire (à l’époque, on évoquait beaucoup le pangolin), ou encore d’un laboratoire. Cependant, à ce jour, il n’est pas possible de déterminer avec précision l’origine de la maladie. 
La maladie s’est rapidement propagée au reste du monde, devenant donc une pandémie. Ainsi, elle se classe au même titre que le Sida, la grippe espagnole, les pandémies de peste ou le choléra. 

Octodons degus ne respectant pas les geste barrière - Photo par Débo Râ
Octodons degus ne respectant pas les geste barrière – Photo par Débo Râ

La maladie du Covid 19 présente un virus qui mute très vite, c’est-à-dire qu’il change au niveau de ses gènes. Si l’une de ces mutations donne une version assez similaire au virus pour qu’on puisse le considérer toujours de la même espèce, alors on peut parler de variant. Ces variations sont bien souvent inoffensives, mais elles peuvent changer la manière dont le virus se répond (plus contagieux) ou infecte (plus virulent). Plus le virus circule d’hôte en hôte, plus les variants sont susceptibles d’apparaître. Il est donc indispensable de réussir à réguler la circulation globale du virus.

Le Covid-19 est un virus qui se transmet par aérosol((La revue du praticien – Transmissions Covid19))1, c’est à dire via la présence de microgouttelettes dans l’air, par les postillons ou les gouttelettes répandues en toussant. C’est pourquoi il est indispensable de se moucher correctement, de tousser dans son coude ou dans un mouchoir et de se laver les mains régulièrement. 

Pour en savoir plus sur le Covid-19, nous vous proposons une sélection de ressources utiles :

Limiter la propagation du virus

À ce jour, il existe plusieurs possibilités permettant de limiter la propagation du virus : 

Des recherches scientifiques sont encore en cours dans l’espoir de trouver une solution pour éradiquer totalement le virus, ou du moins, stopper la pandémie.

Coronavirus : les gestes barrières
Gestes barrières préconisées par Santé publique France

Le Covid-19 et les animaux

Si le SARS-CoV-2 a déclenché une pandémie chez l’être humain, on sait à ce jour que ce ne sont pas les seuls êtres vivants à être contaminés par le coronavirus. En effet, de nombreux animaux peuvent être touchés. Tout d’abord les chauves-souris, source potentielle de l’épidémie, bien que cela ne soit pas encore bien défini. Cependant, d’autres animaux proches de l’homme ont été infectés, comme les chats, chiens((Seroprevalence of SARS-CoV-2 (COVID-19) exposure in pet cats and dogs in Minnesota, USA)), le bétail, les lapins((Fiche technique OIE – INFECTION PAR LE SARS-COV-2 CHEZ LES ANIMAUX)). Mais l’on a pu retrouver des animaux sauvages malades, comme le cerf de Virginie ou le campagnol roussâtre((Santé publique Canada)). La liste des espèces pouvant être un réservoir potentiel du virus est plutôt courte à ce jour, mais il n’est pas impossible que d’autres animaux puissent contracter le Covid-19. Les animaux de compagnie sont aussi touchés, notamment les chats qui sont plus sensibles que les chiens. Mais l’on trouve également des contaminations chez les lapins, les hamsters, souris, furets et rats((AVIS de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif au rôle épidémiologique éventuel de certaines espèces anima les dans le maintien et la propagation du virus SARS CoV 2)).

Les masques de protection pour les chien devaient à l'origine les protéger de la pollution
Les masques de protection pour les chien devaient à l’origine les protéger de la pollution, utilisés contre le Coronavirus. Leur utilisation n’est actuellement pas utile. Photo : HuffPost

La contamination des animaux par l’homme pose de nombreuses problématiques, notamment car il est possible que la pandémie ne puisse être endiguée si des populations d’animaux “réservoir” contaminent régulièrement l’être humain. Pour le moment, il n’est pas possible de déterminer si ce scénario peut se réaliser ou non, mais les conséquences pourraient alors être dramatiques((Wired – The threat nobody is talking about? Covid spillback)). Les contaminations les plus dangereuses restent envers les animaux sauvages((Covid-19 aux États-Unis : des cerfs pourraient être à l’origine d’un nouveau variant, selon des chercheurs)), dont les populations et le confinement ne peuvent être mis en place. De plus, le coronavirus mutant très rapidement, il pourrait devenir plus dangereux pour l’homme s’il s’avère que la contamination est possible.

Jeunes octodons en compagnie d’adultes lors d’une phase de repos – Brianna Laude

Deux cas de contaminations de l’animal à l’homme sont actuellement suspectés, le premier en 2020, dans un élevage de vison, le virus ayant été propagé aux visons par des employés contaminés, puis aurait contaminé l’élevage avant de recontaminer l’homme((SARS-CoV-2 Transmission between Mink (Neovison vison) and Humans, Denmark)). Début 2022, c’est une potentielle contamination du hamster vers l’homme qui a poussé Hong-kong à abattre un élevage complet((Hong Kong : transmission du SARS-CoV-2 de hamsters de compagnie à l’homme, suivie d’une diffusion interhumaine)). Il convient cependant de prendre un certain recul envers ces données, où les recherches sont encore en cours.

Enfin, il est important de souligner également l’effet néfaste observé depuis la pandémie: la hausse des abandons. D’après le président de la SPA, depuis 2019, une augmentation record des abandons a été enregistrée, avec notamment 56% d’abandons en plus chez les nouveaux animaux de compagnie, dont fait partie l’octodon((Europe 1 – Abandons SPA)). À ce jour, ni l’OMS, ni l’ANSES ne prononcent un risque accru d’avoir des animaux de compagnie pendant la pandémie.

Covid 19 & Octodon degus

Mais qu’en est-il de la relation entre le Coid-19 et l’Octodon degus? Les octodons étant moins communs que les hamsters, rats et souris, ils sont également moins utilisés en laboratoire. Une étude a cependant étudié la similarité des sites d’accroche du virus chez plusieurs espèces, dont l’Octodon degus, pour les souches de Wuhan (souche originelle) et Delta((Systematic Tracing of Susceptible Animals to SARS-CoV-2 by a Bioinformatics FrameworkCette source est à considérer avec des pincettes, étant donné les méthodes, la source et les très nombreuses erreurs de traduction.)). Il est donc maintenant envisageable que les dègues puissent être contaminés. Cela dépend de nombreux facteurs et les mutations régulières du virus peuvent changer ces données. Il reste intéressant de mettre en place de bonnes pratiques au quotidien afin d’éviter tout risque d’infection, et ce peut importe l’espèce concernée.

Cependant, cela ne prouve en rien le fait que les octodons puissent être un bassin potentiel pour les humains et inversement. Une contamination inter-espèce n’a jamais été décrite avec le degu, il n’y a donc pas de dangers actuellement.

Les bons gestes au quotidien

Poivre qui demande des câlins - Photo par Débo Râ
Poivre qui demande des câlins – Photo par Débo Râ

Comme pour les êtres humains, des gestes quotidiens simples restent efficaces pour limiter la transmission envers les animaux. Tout d’abord, une ventilation régulière est indispensable, même en hiver. En effet, le virus se propageant par microgouttelettes, celles-ci demeurent en suspension dans l’air, transportant le Covid. Il est conseillé d’aérer une pièce utilisée 10 minutes toutes les heures((Covid-19 : pourquoi il faut aérer 10 minutes toutes les heures)) pour évacuer le virus. Il est également conseillé de se laver les mains avant/après chaque manipulation des animaux. Enfin, il convient d’éternuer ou tousser dans un mouchoir si nécessaire.

Ces gestes du quotidien sont simples à réaliser et permettent de protéger tous les habitants réunis sous un même toit.

Que faire si j’ai un octodon et que je suis malade du Covid ?

En cas de contamination au Coronavirus, il convient d’être  prudent sur la marche à suivre pour éviter de contaminer son octodon. Voici quelques recommandations utiles à suivre((Santé publique Canada)) :

  • Éviter les contacts avec les animaux (câlins, bisous, nourriture, …).
  • Laver ses mains régulièrement et avant/après chaque manipulation des animaux, de leur alimentation ou de leurs fournitures.
  • Éviter de tousser/éternuer sur ses animaux.
  • Aérer 10 minutes sa pièce toutes les heures.
  • Demander à une personne tierce non contaminée de prendre soin de vos animaux.
  • Ne pas s’isoler dans une pièce avec des animaux.
  • Porter un masque pour prendre soin de son animal et/ou au quotidien pour limiter la contamination.
  • Éviter les contacts extérieurs avec d’autres personnes/animaux. S’isoler au maximum.
  • Au moindre doute, ne pas hésiter à appeler son vétérinaire et/ou un vétérinaire de garde.

Sources

  1. Institut Pasteur – Etude COMCOR []

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