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Cohabitation inter-espèces avec un octodon

L’Octodon degus cohabite dans la nature avec un certain nombre d’espèces de rongeurs proches de son mode de vie ou desquelles il peut tirer des bénéfices. Il peut ainsi vivre avec des rats-chinchillas (Abrocoma bennettii) et des membres de la famille des Ctenomys. De manière plus large, il partage son environnement avec d’autres petits animaux comm Akodon olivaceus,
Akodon longipilisPhyllotis darwini, Oryzomys longicaudatus et Marmosa elegans01

Les images utilisées pour cet article ont été générées par l'intelligence artificielle DALL.E afin d'éviter la mise en danger d'animaux.

En captivité, la cohabitation inter-espèce est souvent liée à la présence d’autres animaux de compagnie détenus dans un même foyer. Cependant, ces espèces sont très différentes de celles que l’octodon peut rencontrer dans la nature et présentent des risques non négligeables pour la santé et le bien-être des animaux.

 

Risques de prédation

Certaines espèces telles que les chiens, les chats, les furets ou encore certains oiseaux et reptiles présentent un danger non négligeable pour l’octodon en raison de leur mode de vie et d’alimentation. En effet, l’octodon est un animal herbivore qui n’est pas adapté à la chasse (sauf celle des plantes) et est une proie pour de nombreux oiseaux et autres mammifères carnivores. En captivité, même le chat le plus affectueux ou le chien le plus calme peut par instinct attaquer un octodon, que ce soit à travers la cage (ce qui peut endommager les queues et les pattes de l’octodon) ou lors d’une sortie. La simple présence et vision de certains prédateurs peuvent déjà causer un stress important à l’octodon02.

Les animaux présentant un risque non négligeable envers les octodons ne devraient alors pas avoir accès à la cage et ce en toute occasion. L’utilisation d’une pièce interdite aux chats, chiens ou autres animaux potentiellement dangereux est largement recommandée pour éviter des blessures ou des accidents.

Risques de maladies et parasites transmissibles

Certaines maladies sont transmissibles entre les espèces, tout comme un grand nombre de champignons (teigne) et de parasites (puces, tiques, gale), etc. Faire cohabiter des octodons avec des animaux non traités et/ou qui vont régulièrement à l’extérieur, comme pour les chiens et chats, peut les amener à développer diverses pathologies. Il est très important de toujours vacciner ses animaux lorsque cela est possible et de les traiter avec des produits adaptés contre les acariens et parasites.

Les principales maladies et pathologies chez l’Octodon degus

Risques de conflits

Il n’est pas rare de voir des photos d’octodons qui vivent avec des chinchillas ou des lapins sur Internet. En réalité, ces cohabitations sont dangereuses et peuvent entraîner des conflits et des bagarres à l’origine de blessures graves. L’octodon est un rongeur très territorial avec un mode de vie diurne à tendance crépusculaire. Il tolère déjà difficilement les intrus de la même espèce dans son territoire, qui communiquent dans son propre langage. Les autres rongeurs ou nouveaux animaux de compagnie, en plus d’avoir des modes de vie ou alimentaires différents, peuvent avoir des modes de communication très différents, auxquels l’octodon aura du mal à s’adapter et qui généreront un stress non négligeable pour tous les animaux. De plus, la différence de taille, qu’elle soit en faveur ou défaveur de l’octodon, peut aggraver les blessures en cas de bagarres.

Conclusion

La cohabitation inter-espèce avec l’octodon est une entreprise extrêmement risquée, avec des conséquences potentiellement graves pour la santé et le bien-être de tous les animaux impliqués. Les dangers de conflits, de prédation, de maladies et les implications financières et émotionnelles associées soulignent la nécessité d’éviter la cohabitation de l’octodon avec une autre espèce. Le bien-être des animaux doit être pris en compte avant de décider que telle ou telle espèce vivra ensemble.

Sources

  1. UN NOUVEL ANIMAL DE COMPAGNIE :L’OCTODON, OCTODON DEGUS[]
  2. Visual snake aversion in Octodon degus and C57BL/6 mice[]

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