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Morphologie et caractéristiques détaillées de l’Octodon degus

Qu’on le prenne pour un rat ou un écureuil, l’Octodon degus suscite l’intérêt grâce à sa morphologie particulière, à mi-chemin entre plusieurs rongeurs. S’il ressemble à une grande gerbille, il est cependant plus proche du chinchilla, tant par son alimentation que par son habitat, qu’il partage à l’état naturel01.

Tête

Avec son museau d’écureuil, il est parfois confondu avec ce dernier. Sa tête, de forme ovale, est robuste par rapport à son corps. Ses oreilles sont bien développées, ce qui est rare pour une espèce semi-souterraine02. Cela lui confère une ouïe très fine, perceptible sur plusieurs dizaines de mètres. Il possède des yeux en amande, généralement brun foncé avec une pupille noire. Ses vibrisses sont noires ou blanches, bien qu’elles puissent présenter d’autres couleurs. Ces moustaches lui permettent de « sentir » son environnement. Enfin, ses incisives sont les seules dents visibles, naturellement jaunes ou oranges si l’alimentation est adaptée.

Corps

L’Octodon degus est un rongeur de la taille d’un petit rat, à la fois fin et puissant. Fouisseur, il est rapide et taillé pour la vitesse. Il peut se tenir sur ses deux pattes arrière, soit en position « debout » avec le corps relevé, soit pour s’alimenter, replié sur lui-même. Ses mains sont dotées de 4 doigts et d’un pouce très peu développé, facilitant la préhension de la nourriture. Il possède des griffes solides pour creuser des galeries et grimper aisément. Ses membres postérieurs, robustes, lui permettent de se propulser avec de puissants bonds : il peut ainsi sauter plus de 80 cm de haut. Dotés de 5 doigts, ces membres affichent aussi de longues griffes pour déblayer la terre.

Octodon degus morphologie

Queue

Attachée à la base du dos, la queue de l’octodon est de taille moyenne. Son « corps » est recouvert d’un pelage fin et dense, lui donnant un aspect gris. Elle se termine par un petit plumeau, parsemé de longs poils noirs. Cette extrémité peut d’ailleurs se détacher, à la manière des lézards, si l’octodon est menacé.

Taille

L’Octodon degus mesure jusqu’à 30 cm, ce qui en fait un rongeur de taille modérée, proche de celle d’un rat. Son corps atteint en moyenne 15 cm de long, pour une queue de 12 cm.

Poids

Le poids des degus varie selon les saisons, oscillant entre 170 g pour les plus fins et jusqu’à 300 g pour les plus gourmands. En captivité, certains octodons peuvent être plus lourds, principalement à cause d’un manque d’activité. Les individus stérilisés ont également tendance à prendre du poids.

Pelage

Squelette d’O. degus

Il arbore une couleur naturellement agouti, idéale pour se camoufler dans son environnement03. Sa robe est brune, parsemée de poils noirs, avec des zones plus claires au niveau du ventre, des yeux et à la base des oreilles.

De nombreuses variations de pelage sont désormais présentes chez les particuliers et éleveurs. Ces mutations, issues de gènes récessifs, peuvent malheureusement entraîner des problèmes de santé liés à la consanguinité.

Dimorphisme sexuel

Le dimorphisme sexuel est peu marqué chez l’octodon. Le seul moyen fiable de différencier les sexes consiste à comparer la distance entre l’anus et la papille génitale. Chez le mâle, cette distance est inférieure à 1 cm, tandis que chez la femelle, elle ne mesure que quelques millimètres. On peut aussi noter la présence du vagin entre l’anus et la papille chez les femelles, facilitant ainsi la distinction.

Sources

  1. Spotorno, A. E., Valladares, J. P., Marín, J. C., Zuleta, C., & Palma, R. E. (2004). Conservation of the last wild chinchilla (Chinchilla lanigera) archipielago: A metapopulation approach. Biological Conservation, 115(3), 283-294.[]
  2. Veloso, C., Ebensperger, L. A., & Bozinovic, F. (2008). Middle ear structures of Octodon degus (Rodentia: Octodontidae), in comparison with those of subterranean caviomorphs. Journal of Mammalogy, 89(6), 1447–1454.[]
  3. Manceau, M., Domingues, V. S., Linnen, C. R., Rosenblum, E. B., & Hoekstra, H. E. (2011). The developmental role of Agouti in color pattern evolution. Evolution, 65(3), 775-785.[]

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