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La reproduction de l’Octodon degus est à l’image de ce rongeur : hors normes. C’est en effet l’un des rongeurs avec la durée de gestation le plus long de l’ordre des rongeurs, avec 3 mois avant la mise bas. Dans la nature, le cycle de reproduction est annuel, rarement bisannuel. En captivité, il est plus court et les portées sont souvent plus conséquentes. De nombreux propriétaires d’octodons se retrouvent avec des bébés non désirées, soit après une erreur sur le sexe des octodons, soit après l’acquisition d’une femelle en gestation. Malheureusement, cela conduit à des abandons ou à l’émergence de pathologies génétiques, voire à leur consolidation, comme pour le diabète. Pour les éleveurs, amateurs ou professionnels, l’utilisation d’un standard est un outil idéal pour éviter ce genre de problèmes et contribuer à la bonne santé des portées.
Le site Octodons.fr encourage fortement tous ses lecteurs à préférer l'adoption plutôt que l'achat en animalerie ou chez des éleveurs. Cependant, la mise en place de standard de reproduction permet d'aider à réguler les problèmes de santé et d'éviter des malformations physiques chez l'octodon. C'est un outil destiné aux éleveurs. Il convient toutefois de noter que l'élevage de l'Octodon degus en France est soumis à la détention d'un certificat de capacité01.
La reproduction chez l’Octodon degus
Âge au sevrage : 72 à 75 jours02.
Maturité sexuelle : entre 3 et 9 mois.
Durée du cycle œstral : 18 à 21 jours.
Durée de gestation : entre 87 et 95 jours.
Moyenne de petits par portées : 5,5.
Portées minimales et maximales : 1 à 1203.
Nombre de mamelles : 8.
Durée de l’allaitement : 21 à 40 jours.
Anatomie
Les octodons mâles et femelles sont souvent confondus, ce qui amène à des portées non désirées. Lors de l’acquisition d’un nouveau degu, il convient de vérifier le sexe de l’animal. Les mâles ont une plus grande distance entre le cône urinaire et l’anus que les femelles. On peut également distinguer chez les femelles une « barre » verticale, qui se révèle être les lèvres vaginales.
L’octodon femelle peut donner naissance à 12 petits octodons au maximum par portées. Cependant, elles ne disposent que de 8 mamelles pour les nourrir, ce qui peut induire la mort de certains bébés. Le placenta des octodons est très similaire à celui des cobayes04, et se développe au début de la gestation, avant de dégénérer un peu avant la mise-bas. Les octodons sont considérés comme homologues aux autres Hystricognathe, car c’est l’une des particularités de cet infra-ordre05.
L’appareil génital de l’octodon mâle se caractérise par un cercle périanal avec le pénis pointant vers l’arrière. Les testicules sont à l’intérieur de l’abdomen, comme pour la plupart des caviomorphes06. L’octodon présente une faible sensibilité thermique testiculaire, avec une très faible différence avec sa température interne. On peut remarquer que le pénis de l’octodon dispose de petites pointes07, pour favoriser la reproduction.
Les octodons mâles présentent (A,B) un pénis non érigé, et (C,D) un pénis érigé avec des pointes étendues08.
Pénis d’un Octodon degus adulte et juvénile. (Photos de T. J. Jechura.)
Les spermatozoïdes de l’Octodon degus sont semblables à ceux de sa famille, avec une tête aplatie et arrondie, de 7,7pm de long pour 5,9pm de large avec des protubérances en forme de dôme. La queue est plus longue, avec 41pm. Ce qui distingue les spermatozoïdes de l’octodon est la zone de l’acrosome entourant le noyau, qui présente une forme de U inversé09.
La reproduction de l’octodon à l’état sauvage
Dans la nature, l’octodon ne se reproduit qu’une à deux fois par an, pendant la saison des pluies10. Elles donnent naissance en moyenne à 5 petits par portée après 90 jours de gestation. Les femelles élèvent leurs petits dans des « nurseries »11, avec d’autres femelles avant qu’ils ne puissent sortir des terriers, au bout de quelques semaines. Les jeunes octodons sont fertiles à partir de 3 mois, mais en moyenne, la maturité sexuelle se développe à l’âge de 9 mois, au début de la saison de reproduction.
La reproduction de l’octodon en captivité
En captivité, on peut observer de nombreuses gestations chez l’octodon, dues aux conditions d’hébergement comme une plus grande exposition à la luminosité et à la chaleur. Les femelles peuvent ainsi avoir jusqu’à 4 portées par an10, ce qui peut nuire à leur santé.
Accouplement
Lors de l’accouplement, l’octodon mâle pousse des cris, dont la fonction n’a pas encore été bien déterminée12, annonçant ainsi une probable naissance dans quelques mois. Pour s’accoupler, l’octodon mâle grimpe sur la femelle, puis la féconde, permettant ainsi le début du processus de la gestation. L’accouplement est généralement rapide et peut être confondu avec des comportements de domination sur un autre octodon, où l’un monte sur l’autre.
Le cycle oestral de l’octodon dure entre 18 et 21 jours, et la femelle peut enchainer plusieurs portées, étant donné que l’octodon a 50% de chance de commencer un nouveau cycle post-partum en captivité07. Il est donc important de retirer le mâle à la fin de la gestation, pour éviter à la femelle de succéder les portées. Il pourra être réintroduit une semaine après la naissance des petits (la durée de fécondation ne durant que 4 jours). Pendant la saison de reproduction, la vulve des femelles s’ouvre de manière visible, et reste ouverte jusqu’à la fin de la saison, durant quelques semaines. Ce phénomène est lié à la perforation de la membrane vaginale et non par la pénétration du mâle13.
Avec l’âge, les octodons deviennent moins fertiles et peuvent produire jusqu’à 40% de sperme en moins (à l’âge de 5 ans), ce qui limitera ainsi leur reproduction14. Les mâles ont un taux de testostérone plus élevé dans la nature qu’en captivité15, notamment lors des saisons de reproduction16. Cela permet notamment d’augmenter les chances de fécondation, et donc, perpétuer l’espèce.
Après l’accouplement, on peut remarquer un « bouchon » qui ferme le vagin de la femelle. Il s’agit d’une formation de mucus et de sperme, que l’on retrouve chez d’autres rongeurs, comme les souris et les rats. Cet amas servirait « protection » contre les bactéries, et permettrait également de ne pas « abîmer » la semence du mal. Parfois les bouchons se détachent, soit après un accouplement, soit pendant la gestation13.
Gestation
La gestation de l’octodon est exceptionnellement longue pour celle d’un rongeur. La gestation dure environ 3 mois, plus précisément entre 87 et 95 jours. La durée de la gestation est due à une croissance foetale lente et à un développement tardif des bébés, qui naissent avec de la fourrure et peuvent ouvrir les yeux très rapidement. L’octodon peut porter entre 1 et 12 petits03, mais la taille moyenne des portées est de 5 à 6 bébés. Les jeunes et plus âgées des octodons ont généralement des portées plus réduites10.
Le développement des embryons commence avec les blastocystes, 4-5 jours après l’accouplement. Ce n’est qu’au bout d’une semaine que l’embryon s’implante aux tissus maternels (fixation interstitielle du trophoblaste ectoplasmique). Au bout de 12-13 jours, c’est la cavité amniotique qui se forme, suivie de la membrane allantoïde vers environ 30 jours. Enfin, le placenta chorio-allantoïque se forme 30-35 jours après l’accouplement.
Le poids de la femelle en gestation est à surveiller de près, ainsi que durant toute la période de l’allaitement. La femelle va continuer à perdre du poids durant quelques semaines après la mise bas, avant de reprendre son poids initial.
Mise-base
La mise bas est un moment éprouvant pour les femelles et peut prendre plusieurs heures en fonction du nombre de bébés attendu. Il convient de laisser l’octodon tranquille dans sa cage, dans un lieu calme, jusqu’à la fin de la mise bas. Les bébés naissent entièrement poilus, actifs et les yeux ouverts, mais reste dans le nid pendant deux semaines avant de s’aventurer vers le monde extérieur. En captivité, il est possible qu’ils sortent plus tôt dans la cage. Ils peuvent également marcher au bout de quelques heures, se tenir sur les pattes arrière et même pousser leurs premiers cris. Durant les 2-3 premiers jours, les petits dorment en formation parallèle, orientée en « tête à queue ». À partir du 3e jour, ils commencent à s’installer de manière plus entassée, en « tas » les uns sur les autres, comme les adultes03. Ces formations parallèles peuvent se retrouver jusqu’au 8e jour. Elles ont également été observées chez d’autres rongeurs hystrocomorphes, et pourraient servir à mieux repérer les prédateurs. Cependant, comme les octodons sont des animaux semi-fouisseurs dormant dans des terriers, cette capacité n’est pas indispensable à leur survie.
Le ratio de naissance des octodons est de 1,1:1, soit environ 100 femelles pour 110 mâles13.
Croissance de O. degus
Une partie importante de la reproduction chez l’octodon est la croissance des jeunes. Celle-ci doit être surveillée afin de vérifier sa stabilité et que le petit rongeur est en bonne santé. À la naissance, le bébé octodon fait environ 13g, mais qui peut varier de 8g à 17g03 selon notamment la taille des portées. Dès les premiers jours, les petits sont capables de se déplacer de manière autonome, mais aussi de commencer les prémices de leur toilettage, et commencent déjà à grignoter de la nourriture. Les jeunes ont tendance à rester en groupes compacts et à ne pas s’éloigner de leurs parents. À partir du 8e jour, les jeunes dègues ont la capacité de se comporter comme les adultes, de se laver correctement, et de se figer s’ils entendent un cri d’alerte.
L’évolution du poids peut dépendre du sexe de l’octodon, les mâles ayant tendance à grossir plus vite, mais également de leurs origines (certaines colonies prennent du poids plus rapidement). Dans la nature, les jeunes octodons ont tendance à prendre moins de poids qu’en captivité, cela peut s’expliquer notamment par l’alimentation et les conditions de vie. Si l’octodon prend du poids de manière régulière, on peut noter des variations de +/- 5g par rapport au poids moyen.
Âge (en jours) | Poids moyen (en gramme) |
1 | 13g |
2 | 14g |
3 | 14,5g |
4 | 15g |
5 | 18g |
6 | 19g |
7 | 20g |
8 | 22g |
9 | 23g |
10 | 25g |
11 | 25g |
12 | 26g |
13 | 27g |
14 | 28g |
Comme pour les premiers jours, des écarts de poids peuvent être notés tout au long de la croissance, augmentant avec l’âge.
Âge (en semaines) | Poids moyen (en grammes) |
0 | 13g |
1 | 20g |
2 | 32g |
3 | 41g |
4 | 58g |
5 | 72g |
6 | 88g |
Parentalité chez l’octodon
Élevage en « nurseries »
L’Octodon degus organise dans les terriers des nurseries dans un nid commun. Ces nichées communes restent encore une interrogation pour les scientifiques, en effet, elles ne semblent pas apporter « d’avantages » à court terme pour l’espèce17. Les degus mâles et femelles du même clan et qui n’ont pas de lien de parenté avec les petits ne montrent pas ou peu d’agressivité envers les bébés. Les jeunes sont ainsi élevés par plusieurs femelles et ne semblent pas faire de différence entre leurs mères et les octodons nourrices18. Les femelles ayant des petits ne font pas non plus de différences entre les différentes portées. Les octodons se fient davantage aux sons et signaux acoustiques pour appeler les femelles allaitantes dans les terriers, ou encore regrouper les bébés octodons. Lorsque les adultes sont présents, les bébés s’installent dessous pour dormir au chaud. Si ceux-ci s’absentaient, les jeunes octodons cherchent alors à se cacher pour dormir en sécurité. Il est intéressant de noter que les cas d’infanticides sont également très rare chez cette espèce, contrairement à d’autres rongeurs19.
Il convient de faire très attention à la santé de la mère et à l’accès à un groupe social, les bébés ne doivent pas être élevés de manière isolée, manipulés avec leurs parents (pas de séparation, même de quelques minutes). De même, ils doivent être sevrés à l’âge adéquat, sans quoi ils risquent de développer des problèmes de comportement et de socialisation07. Il est possible de les toucher après la naissance, mais les contacts doivent être limités au maximum jusqu’à leurs premières sorties naturelles.
Le mâle a un rôle tout aussi important que la femelle dans l’élevage des bébés, s’il est castré, il peut être laissé avec la femelle sans problème. De même il est conseillé de laisser les autres femelles du groupe, s’il y en a, qui aideront également à s’occuper des portées. Laisser d’autres octodons adultes permet de soulager la femelle d’une partie de l’élevage. Les petits peuvent se blottir contre d’autres adultes et la mère peut ainsi mieux se nourrir et se reposer.
L’Octodon degus est un animal très sociable, il a besoin de nombreuses interactions avec ses pairs. Celles-ci sont indispensables pour leur développement physique et psychologique. Ils apprennent notamment à répondre de manière spécifique à leurs parents. Lorsque cette socialisation est perturbée avec leurs parents, les octodons montrent un hospitalisme20, soit une régression mentale, qui se traduit par des déficits du comportement vocal, du développement de la personnalité, des capacités intellectuelles et sociales et des troubles mentaux.
Les interactions parentales sont nombreuses, notamment avec des contacts du museau, mais aussi un toilettage commun ou encore le transport de l’un des bébés. Il est intéressant de noter que le père passe généralement moins de temps avec les petits et ses interactions sont plus centrées autour de jeux imitant le combat. Lorsque les petits commencent à sortir et deviennent moins dépendants de leur mère, leur contact avec la mère diminue, mais la quantité de contacts avec le père augmente pendant cette période. Les premières semaines, les deux parents s’occupent activement des nouveau-nés. Ils se blottissent et les recouvrent afin de maintenir leur température corporelle et les protéger. Les parents octodons passent ainsi 80% de leur journée à surveiller les jeunes, soit en restant dans leur entourage, soit en se mettant sur eux.
Allaitement
Peu après la naissance, les jeunes octodons goutent à leur première tétée auprès des 8 mamelles de leur mère. Ils vont commencer par téter, allongés sur le dos, avant de changer de position avec leur croissance. C’est via le lait maternel que les anticorps de l’octodon sont transmis, afin de protéger sa descendance. Au fur et à mesure de leur croissance, les octodons forcent leur mère ou nourrice à se coucher sur le flanc pour allaiter. Les femelles allaitent généralement leurs petits pendant un mois, après quoi ils sont capables d’être autonome au niveau alimentaire. Les bébés octodons commencent cependant à manger très rapidement de la nourriture solide, généralement au bout d’une ou deux semaines21. Dès 3 jours, ils peuvent ronger des excréments, qui leur permettent d’acquérir une microflore et des bactéries indispensables à leur système digestif. La durée des allaitements est en moyenne de 25 minutes, avec des périodes de repos de 3 à 5 minutes pour les bébés. Les octodons ont tendance à changer régulièrement de mamelles, ils s’accrochent à la femelle avec les pattes avant tout en poussant avec les pattes arrière.
L’octodon femelle utilise beaucoup d’énergie durant l’allaitement et montre, de la fin de la gestation à l’allaitement, un stress plus élevé22. En effet, elle transforme très rapidement la nourriture ingérée en lait. Il est important que les femelles aient accès à assez de nourriture lors de l’allaitement, afin de pouvoir s’alimenter correctement. Si la teneur des solides, lipides, protéines, et cendres est stable dans le lait de la femelle, le taux de glucide diminue fortement au fur et à mesure de la lactation23. Ceci est lié aux besoins énergétiques élevés des octodons à la naissance, qui a tendance à baisser avec l’ingestion des premiers aliments solides. À la fin de l’allaitement, le taux de cortisol (hormone du stress) diminue fortement chez les femelles allaitantes.
Taux en % de la composition du lait en milieu d’allaitement23. | Protéines | Carbohydrates | Lipides | Solides |
4,4 | 2,7 | 20,1 | 30,5 |
Indépendance et sevrage
Lors de sa croissance, les jeunes octodons vont apprendre à interagir avec leurs congénères. Cela commence par leurs frères et soeurs, dont les interactions augmentent avec le temps. De plus, ils vont également rencontrer les autres rongeurs du clan. Au bout de quelques jours, les jeunes se mettent à explorer leur territoire, et ainsi à sortir de plus en plus loin du lieu de naissance. Leur développement physique et mental est très affecté par la séparation de leur fratrie et/ou de leurs parents. Les jeunes doivent rester avec leur groupe social le plus longtemps possible, sans changement d’environnement, sans quoi ils seront stressés.
Le sevrage est un moment clé dans la vie des animaux. Il s’agit du moment où l’animal est en capacité de vivre par lui-même, sans dépendre de ses parents pour s’alimenter ou être protégé. Chez l’octodon, le sevrage correspond à la fin du développement des dents définitives, soit vers l’âge de 72 à 75 jours. Après cela les dents vont continuer à pousser continuellement durant toute sa vie. Sevrer un octodon avant cela risque de perturber le bon développement physique et mental du rongeur, et d’induire de futurs problèmes de comportement. Dans la nature, les octodons se dispersent naturellement quand le terrier est surpeuplé, mais certains restent plus longtemps avec leurs parents.
Durant le sevrage, les enzymes qui permettent de digérer le lait (lactase) sont remplacées par des enzymes pour digérer des aliments solides (sucrases). Ce processus de changement d’enzyme au sein du système digestif est très lent, d’où la nécessité que les jeunes octodons puissent être allaités au moins 3 semaines. C’est durant le sevrage qu’ils acquièrent également leur flore intestinale, indispensable à leur bonne santé. Il est possible de commencer l’apport en plants frais pendant le sevrage, car c’est à ce moment qu’ils commencent à en consommer dans la nature.
Développement et adolescence
Les octodons mettent jusqu’à un an pour finir leur développement physiologique, il leur faut entre 53 et 55 semaines pour devenir des adultes24 25. Les femelles finissent leur développement quelques mois plus tôt que les mâles.
Les octodons ont une puberté assez longue26, ce qui reste rare chez les rongeurs. En général, les femelles atteignent leur maturité sexuelle vers 7 semaines, contre 12 chez les mâles. Cependant, s’il est conseillé de retirer les mâles vers 4 à 6 semaines par mesure de sécurité, le sevrage est atteint vers la 11e semaine. Ceci est lié au fait qu’en captivité, il arrive que les jeune atteignent leur puberté plus tôt.
Dispersion sociale
La dispersion sociale est le fait qu’un animal quitte son groupe social afin de rechercher un nouveau territoire. Cette dispersion sociale se fait en trois étapes majeures : le départ du terrier de naissance (départ), la traversée d’environnements inconnus (transfert), et enfin l’intégration dans un nouveau groupe/territoire (installation). On peut observer ce comportement chez certaines espèces, comme les oiseaux.
Chez l’octodon, la dispersion natale s’effectue dans les alentours des terriers de naissance27, de manière égale entre les femelles et les mâles bien que les degus changent souvent de groupes sociaux au cours de leur vie28. La dispersion semble également en corrélation avec une surpopulation dans les terriers, notamment lorsque les femelles mettent bas de grandes portées27.
Sources
- Arrêté du 2 juillet 2009 fixant les conditions simplifiées dans lesquelles le certificat de capacité pour l'entretien des rongeurs d'espèces non domestiques peut être délivré[↩]
- Dental Eruption Chronology in Degus (Octodon Degus)[↩]
- Pup Growth Rates and Breeding Female Weight Changes in Two Populations of Captive Bred Degus (Octodon degus), a Precocial Caviomorph Rodent[↩][↩][↩][↩]
- The Ultrastructure of the Trophoblastic Layer of the Degu (Octodon degus) Placenta: a Re-evaluation of the ‘Channel Problem’[↩]
- The subplacenta in Octodon degus and Petromus typicus–two hystricognath rodents without significant placental lobulation[↩]
- Anatomy of Reproductive Tract in Octodon degus Molina: À Nonscrotal Rodent[↩]
- Husbandry and Breeding in the Octodon degu (Molina 1782)[↩][↩][↩]
- Husbandry and Breeding in the Octodon degu (Molina 1782)[↩]
- Ultrastructure of Octodon degus Spermatozoon with Special Reference to the Acrosome[↩]
- Handbook of Exotic Pet Medicine[↩][↩][↩]
- Communal nesting and kinship in degus (Octodon degus)[↩]
- Vocalisations of the Degu Octodon degus, a social caviomorph rodent)[↩]
- Reproductive characteristics of hystricomorph rodents[↩][↩][↩]
- Ageing and testicular function in Octodon degus[↩]
- Social cues and hormone levels in male Octodon degus (Rodentia): a field test of the Challenge Hypothesis[↩]
- Free and total testosterone levels in field males of Octodon degus (Rodentia, Octodontidae): accuracy of the hormonal regulation of behavior[↩]
- An experimental examination of the consequences of communal versus solitary breeding on maternal condition and the early postnatal growth and survival of degu, Octodon degus, pups[↩]
- The Lack of Recognition of Lactating Females by Infant Octodon degus[↩]
- No infanticide in the hystricognath rodent, Octodon degus:
does ecology play a role?[↩] - Octodon degus. A useful animal model for social-affective neuroscience research: Basic description of separation distress, social attachments and play[↩]
- Dental Eruption Chronology in Degus (Octodon Degus)[↩]
- Seasonal variation in the degu (Octodon degus) endocrine stress response[↩]
- Temporal dynamics of milk composition of the precocial caviomorph Octodon degus[↩][↩]
- Male degus, Octodon degus, modify their dustbathing behavior in response to social familiarity of previous dustbathing marks[↩]
- Pubertal development of sex differences in circadian function: an animal model[↩]
- Chronotype changes during puberty depend on gonadal hormones in the slow-developing rodent, Octodon degus[↩]
- The influence of group size on natal dispersal in the communally rearing and semifossorial rodent, Octodon degus[↩][↩]
- Instability Rules Social Groups in the Communal Breeder Rodent Octodon degus[↩]